Les Plaques de fond

Comme leur nom l'indique, ces avalanches emportent le manteau neigeux sur toute son épaisseur, jusqu'au sol (jusqu'au fond du manteau neigeux) et présentent un départ linéaire. Il peut s’agir de neige sèche ou humide. Bien qu’elles soient appelées “plaques de fond” (ou “avalanches de glissement” notamment en Suisse), il ne faut pas les confondre avec des avalanches dues à une structure de plaque parties jusqu’au terrain car les mécanismes de déclenchement des plaques de fond sont radicalement différents de ceux vus jusqu’ici.

Déclenchement

Les plaques de fond partent spontanément lorsque le manteau neigeux est peu résistant sur toute son épaisseur, humide à sa base et ce, dans les pentes à l'inclinaison suffisante et au sol défavorable à une bonne accroche du manteau neigeux (pentes herbeuses, dalles rocheuses lisses, etc.). Par un phénomène de reptation, le manteau neigeux glisse très lentement vers l'aval de quelques centimètres à un mètre par jour, entraînant l’apparition de fissures (ou “gueules de baleine”). La fissure s’élargit jusqu’à rupture de l’équilibre. Il faut toutefois savoir qu’il n’y a pas forcément un départ d’avalanche chaque fois que des fissures apparaissent dans un manteau neigeux.

Une situation à plaques de fond est une situation durable. Il n'y a pas de crue avalancheuse ni de moment de la journée privilégié ; l'activité peut durer de quelques jours à plusieurs semaines.

Conséquences pour les pratiquants

Ces avalanches font très peu de victimes. En effet, d’une part, les plaques de fond ne sont a priori pas déclenchées par le passage de skieurs ou randonneurs et d’autre part, le danger est facile à repérer visuellement du fait de la présence de nombreuses fissures dans le manteau neigeux.

Enfin, notamment sur les domaines skiables, les pentes soumises à ce type de risque d’avalanche sont généralement connues.